Crise politique dans l’Etat français : sortir de l’impasse et agir en responsabilité, pour l’intérêt général

 

Le flou persiste en cette rentrée. Après avoir d’abord nommé Michel Barnier puis François Bayrou à Matignon, Emmanuel Macron rejouera une nouvelle fois le troisième tour des élections législatives de juillet 2024 si le gouvernement Bayrou tombe le soir du 8 septembre. Face à cette situation de blocage et de crise politique et démocratique qui n’a que trop duré, EHBai appelle à la responsabilité de tous les acteurs politiques, afin qu’une solution viable soit enfin trouvée.

Ce lundi 8 septembre, François Bayrou se soumettra à un vote de confiance de l’Assemblée nationale française. Le député EHBai Peio Dufau votera contre la confiance demandée par le premier ministre, en conscience. En effet, depuis la nomination de François Bayrou, EHBai dénonce fermement sa politique d’austérité qui pèse sur les classes populaires et moyennes ainsi que sur les collectivités. Il n’est pas acceptable de continuer à refuser de mettre les plus aisés et les grandes entreprises à contribution, à un moment où les coupes budgétaires se multiplient dans les services publics et la protection sociale. Dans ce contexte, l’augmentation des dépenses militaires par le gouvernement est inacceptable, et montre bien que l’argent existe, mais que le problème aujourd’hui est son utilisation.

Encore une fois, c’est la population qui va subir les conséquences du budget austéritaire du gouvernement. D’autant plus au Pays Basque Nord, où ces coupes budgétaires affaiblissent directement les collectivités territoriales, les politiques en faveur de l’euskara et/ou de la culture basque. Cela va à contre-sens de la volonté des habitantes et habitants du Pays Basque Nord : selon le sondage IFOP pour R&PS (“Radioscopie du régionalisme en 2025”), 82% sont favorables à la co-officialité de l’euskara et 62% sont favorables à la création d’une collectivité à statut particulier du Pays Basque Nord.

Le mépris de la voix de la population a des conséquences. Le mouvement “Bloquons-tout” et les mobilisations prévues les 10 et 18 septembre prochains en sont la démonstration. Convoquer des élections anticipées puis nier leur résultat, passer outre les organisations syndicales et les manifestations massives, provoque une colère réelle plus que légitime : ce sont les intérêts des habitant·es et des territoires qui doivent guider l’élaboration du budget, pour assurer le bien-être de toutes et tous et donner plus de pouvoir et de moyens financiers aux collectivités territoriales.

Peio Dufau et son équipe travailleront de nouveau en ce sens pendant toute la séquence du Projet de Loi de Finances, notamment en priorisant la santé, l’euskara et les services publics, qui sont dans des situations très critiques aujourd’hui au Pays Basque Nord. En ce sens, EHBai soutient les mobilisations prévues les 10 et 18 septembre et appelle à continuer à s’organiser au Pays Basque ensuite, afin que cette colère soit enfin entendue et permette d’avancer, en bonne intelligence, en faveur de l’intérêt général.

Peio Dufau : un an après l’élection, bilan d’étape !

Un an déjà. Un an depuis cette campagne haute en couleurs, unitaire, joyeuse et porteuse d’un nouvel espoir.

Dans un contexte sans majorité claire, marqué par les incertitudes politiques, les tensions sociales, institutionnelles et le défi écologique, j’ai pris à cœur de représenter notre territoire avec responsabilité et engagement. Il a fallu apprendre vite, décider avec discernement, naviguer dans la complexité de ce mandat. C’est un travail exigeant, parfois épuisant, mais profondément nécessaire.

Avec une équipe de collaborateur·ices engagé·es, nous travaillons aux côtés des élu·es, associations et acteurs de terrain. Fidèles à une démarche Abertzale, nous nous efforçons d’agir de manière ancrée, collective, cohérente.

A travers les permanences itinérantes, les échanges réguliers avec les acteurs locaux, dans la continuité de la campagne victorieuse, nous montrons qu’ensemble c’est possible. Notre action sur le foncier agricole, les transports, le logement, la santé ou l’euskara montre qu’un mandat bien arrimé au territoire peut faire bouger les lignes.

A Paris, nous portons la voix du Pays Basque – parfois en euskara – et faisons écho à celles d’autres territoires qui, comme le nôtre, se heurtent à un pouvoir centralisé, souvent éloigné du terrain. C’est pourtant de là qu’émergent les alternatives concrètes, les solidarités actives, les réponses aux impasses d’un monde dépassé.

Un an après, nous poursuivons le chemin avec la même ligne d’horizon : celle d’un Pays Basque vivant, solidaire et tourné vers l’avenir.

Lire le bilan complet

Les 6 parlementaires des Pyrénées-Atlantiques se mobilisent pour les Ikastola

 

Partenaire essentiel de la politique linguistique en faveur de la langue basque, Seaska n’a pas obtenu le nombre de postes suffisant, au regard des effectifs attendus, pour la rentrée 2025.

Cette réponse contredit les échanges constructifs que l’OPLB et les parlementaires avaient eu en avril dernier avec le cabinet de la Ministre de l’éducation Nationale.

Aussi, les 6 parlementaires des Pyrénées-Atlantiques se mobilisent pour demander au gouvernement une politique volontariste de création de nouvelles divisions et de revaloriser la dotation en postes.

Lire le courrier adressé à la Ministre de l’Éducation

 

A Bayonne, les parlementaires se mobilisent contre le GPSO

Nous, députés et sénateurs, sommes réunis aujourd’hui pour dénoncer le Grand Projet Sud Ouest (GPSO) inutile et destructeur du point de vie économique, social, et environnemental. Nous nous exprimons symboliquement depuis le Pays-Basque, qui a récemment exprimé son opposition au GPSO, et dont les députés sont unanimement opposés au projet.

La coalition parlementaire contre le projet s’agrandit de jour en jour : nous ne céderons pas !

Dans un contexte de ressources limitées, investir 14,4 milliards d’euros dans un projet de Ligne à Grande Vitesse alors qu’un aménagement des voies existantes coûterait 8 milliards de moins pour des résultats similaires est incohérent et irresponsable.

Sur le plan environnemental, la construction de la nouvelle voie LGV entraînerait la destruction de près de 5000 hectares d’espaces naturels, dont 2000 hectares de forêt et l’émission de 30 millions de tonnes de CO2.

Enfin, ce projet est un non-sens social puisqu’il impose une charge financière aux habitants via un nouvel impôt LGV visant à financer une infrastructure qui, loin de leur apporter des avantages directs, risque d’aggraver les tensions immobilières locales. Ainsi, les habitants subissent une double peine : ils financent un projet dont ils ne profiteront pas et se retrouvent confrontés à une hausse des prix.

Cette réalité génère une opposition intense de la part des citoyens, associations de défense de l’environnement et élus locaux, qui perçoivent le GPSO comme un projet injuste, alors qu’un besoin pressant d’améliorer l’offre et la qualité des trains du quotidien est clairement exprimé.

Notre message est clair : il est urgent d’abandonner ce projet inutile.

Des solutions existent pour améliorer la mobilité des habitants du territoire :
Moderniser l’infrastructure existante afin d’augmenter la vitesse sur les voies
Mettre en place des solutions techniques qui fluidifieront les trafics et optimiseront les capacités de la ligne
Investir dans les mobilités du quotidien, qui restent la priorité pour les habitants
Développer l’offre de trains de nuits
Faciliter les connexions transfrontalières aujourd’hui devenues inexistantes

Nous travaillons de manière transpartisane pour construire de nouveaux projets de transports à la hauteur des enjeux et continuerons à rassembler !

 

Colette Capdevielle, députée des Pyrénées-Atlantiques (Socialistes et apparentés)
Lionel Causse, député des Landes (Ensemble pour la République)
Mireille Conte-Jaubert, sénatrice de Gironde (Rassemblement démocratique et social européen)
Monique de Marco, sénatrice de la Gironde (Les écologistes)
Peio Dufau, député des Pyrénées-Atlantiques (EH Bai, Socialistes et apparentés)
Iñaki Echaniz, député des Pyrénées-Atlantiques (Socialistes et apparentés)
Frédérique Espagnac, sénatrice des Pyrénées Atlantiques (Socialiste, Écologiste et Républicain)
Mathilde Feld, députée de la Gironde (LFI)
Hervé Gillé, sénateur de la Gironde (Socialiste, Écologiste et Républicain)
Laurence Harribey, sénatrice de la Gironde (Socialiste, Écologiste et Républicain)
Florence Lassarade, sénatrice de la Gironde (Les Républicains)
Sophie Mette, député de la Gironde (Les Démocrates)
Loïc Prud’homme, député de la Gironde (LFI)
Nicolas Thierry, député de la Gironde (Écologiste et social)

L’Assemblée adopte en première lecture la proposition de loi du député EHBai Peio Dufau pour la préservation des terres agricoles

Dans la soirée de ce mardi 11 mars, l’Assemblée a adopté en première lecture la proposition de loi portée par le député EHBai Peio Dufau visant à lutter contre la disparition des terres agricoles et à renforcer la régulation des prix du foncier agricole.

Ce texte est le fruit d’un travail transpartisan, mené en concertation avec les acteurs du foncier agricole et soutenu par l’ensemble des syndicats. Adoptée à l’unanimité en commission des affaires économiques mercredi dernier, la proposition de loi a été votée en séance publique et adoptée très largement à 96,6%.

 

 

Cette quasi-unanimité reflète l’urgence de la situation. En 2023, 27 900 ha de terres agricoles, soit 2,5 fois la surface de la ville de Paris, ont perdu leur usage agricole au profit, essentiellement, de la résidence et du loisirs. Ce phénomène insidieux que l’on nomme consommation masquée, menace la souveraineté alimentaire.

Dans les dix prochaines années, avec le départ massif à la retraite des agriculteurs, 10 millions d’hectares de terres agricoles changeront de main. Ce bouleversement démographique et l’évolution récente du marché foncier appellent donc clairement à renforcer les outils de régulation. Ce texte est un premier pas pour répondre à l’urgence d’agir et souligne la nécessité de renforcer la régulation du foncier afin de préserver la vocation agricole de ces terres.

Lors de son discours, le député Peio Dufau a évoqué l’occupation des terres agricoles d’Arbonne en 2021, une mobilisation qui a permis d’empêcher une vente spéculative menaçant leur vocation première, suscitant ainsi une prise de conscience générale.
Il a conclu en déclarant : « En tant qu’Abertzale, attaché à la terre, je sais l’importance de rendre à nos enfants ce que nos anciens nous ont transmis. Je vous le demande cher·es collègues : donnons-nous les moyens de préserver nos terres. »

Après 3 heures de débat, les députés ont donc répondu favorablement. Peio Dufau suivra attentivement le parcours législatif du texte, de sa prochaine lecture au Sénat jusqu’à son adoption finale, en veillant à ce qu’il conserve son ambition initiale. 

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