Lutter contre les violences faites aux femmes

Depuis quelques jours, en allumant la radio ou ouvrant un journal, chaque jour nous amène son nouveau lot d’affaire de violences faites aux femmes.

Si le travail de sensibilisation et les mobilisations menées par les diverses associations depuis des années portent leurs fruits et permettent de libérer la parole et briser la loi du silence, il reste encore un chemin colossal à parcourir pour mettre à mal le système patriarcal installé depuis des siècles.

Déclarée grande cause nationale par Emmanuel Macron, la lutte contre les violences faites aux femmes n’est pas considérée par le Gouvernement français bien au contraire. La bataille est à mener sur le plan de l’éducation et de la justice, en débloquant des moyens conséquents afin de sensibiliser dès le plus jeune âge et mener ainsi un travail de prévention mais aussi en permettant une prise en charge des victimes dans les commissariats, les services sociaux et les tribunaux. Mais cette bataille de l’égalité des genres et de la fin des violences sexistes, nous devons également la mener sur le plan de la bataille idéologique, celle d’un changement de société, d’évolution des mentalités.

Et pour ce deuxième point précis, il est des mesures simples et rapides à mettre en œuvre afin que les institutions et les responsables publics soient exemplaires en la matière. Or, c’est un euphémisme de dire que nous ne sommes pas au rendez-vous.

Des responsables politiques qui doivent être exemplaires

L’ouverture d’une enquête préliminaire à l’encontre de Jean Lassalle au mois de mai pour des faits de viol qui se seraient déroulés en 2010 alors qu’il était dans ses fonctions électives et politiques vient confirmer que le chemin à parcourir est encore long. Pour rappel, d’autres accusations d’agressions sexuelles y compris au sein de l’Assemblée Nationale pèsent sur lui. Cette information parue le lendemain d’un remaniement qui maintient en place au sein du Gouvernement français des ministres comme Darmanin qui ont aussi leur lot d’accusations et affaire en cours démontre, s’il le fallait encore, que l’exécutif n’a pas traité cette question des violences faites aux femmes au sein même de sa famille politique.

Des personnalités publiques impliquées

La politique devrait être exemplaire c’est indéniable. Comment ne pas également parler du monde sportif professionnel. Tant de jeunes s’identifient à ces athlètes qui foulent les pelouses et traversent les stades tous les week-ends. Le recrutement du rugbyman international Haouas par le Biarritz Olympique est un scandale. Filmé par une caméra de surveillance en train de tabasser sa femme, il a été condamné à un an de prison ferme pour ces faits. Ce triste personnage n’a rien à faire sur un terrain de rugby et ce ne sont pas les déclarations du président du club, Louis Vincent Gave, qui sont de nature à rassurer.

Alors que la saison des fêtes estivales bat son plein dans toutes les communes d’iparralde, la lutte contre les violences sexistes mérite beaucoup plus d’engagement de la part des responsables politiques, institutionnel.les et des personnalités publiques. La responsabilité est collective et l’urgence est de mise. La lecture de cet article vous aura demandé environ 6 minutes ; dans ce même laps de temps trois femmes ont été victime d’agression sexuelle en France et une aura subi un viol.

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