La transphobie n’est pas une opinion, c’est un délit!

La transphobie est un mouvement de haine et d’extrême droite repris par l’État.

Devant les attaques contre les droits trans et reproductifs, mobilisons-nous !

Le 17 mai prochain aura lieu la journée internationale contre les LGBTphobies. Or le contexte très transphobe dans lequel nous nous trouvons doit nous amener à nous mobiliser plus que jamais contre toutes les discriminations de genre et pour le respect pur et simple de la loi.

Cette dernière (article 1er de la loi n°2008-496 du 27 mai 2008), définit le cadre de ces discriminations (travail, santé, logement, etc), ainsi que les sanctions pénales pour ce délit (jusqu’à 5 ans d’mprisonnement et 75 000 euros d’amende).

En 2023, l’association SOS homophobie avait recensé 184 cas d’agressions physiques LGBTphobes pour l’année 2022, soit une agression physique tous les deux jours, ce qui correspond à une hausse de 28% par rapport à 2021.

Si les actes LGBTphobes sont en augmentation, la parole, elle, s’est largement installée dans les médias et au plus haut niveau des instances étatiques.

Les actes relevant des LGBTphobies (et donc, parmi eux les actes transphobes) sont un délit, ils doivent donc être punis par la loi et non pas sujet à débat.

Or, le 11 avril dernier, paraissait le livre Transmania de Dora Moutot et Marguerite Stern.

Le livre se veut être “une enquête fouillée sur les dérives de l’idéologie transgenre”. Les auteures, elles, se présentent comme féministes.

Leur vision de la lutte féministe est cependant loin d’être majoritaire au sein de notre mouvement. Pour beaucoup, la lutte contre le patriarcat, l’abolition des mécanismes de dominations ou encore le droit à disposer de son propre corps, devraient être des objectifs communs à tout⋅es. Et il serait absurde d’affirmer que les revendications des personnes trans freineraient la cause des femmes. C’est pourtant le discours à la fois complotiste et réactionnaire de Moutot et Stern.

La large campagne de pub fait autour du lancement du livre, les nombreux articles de presse, l’invitation à des débats radio, nous laissent à penser que nous sommes passé⋅es de la lutte contre la transphobie à une véritable promotion de la transphobie.

Le discours transphobe est maintenant complètement décomplexé. Et pour faire face à l’omniprésence des discours antitrans dans les médias et la société, nous devons nous mobiliser.

Les personnes trans souffrent elles aussi de tous les aspects toxiques du virilisme. La lutte contre le patriarcat est le lien qui unit luttes féministes et luttes trans. Les rapports sociaux de pouvoir et de domination n’épargnent rien ni personne.

Le week-end dernier, à Baigorri, lors de Nafarroaren Eguna, un drapeau LGBTQI+ avait été déployé pour la première fois. Ce drapeau, en plus de symboliser la lutte pour les droits de tou⋅tes, marquait l’entrée dans une zone sûre et inclusive pour tou⋅tes les participant⋅es.

Mais au petit matin, la colère et la tristesse ont été grandes lorsque ce même drapeau a été retrouvé déchiré.

Un rassemblement a été organisé le soir même pour dénoncer cet acte LGBTphobe.

EHBai condamne fermement les actes antiLGBT commis à Baigorri ainsi que tout autre forme de transphobie, homophobie ou discrimination en raison du genre, de la classe sociale et/ou de l’originine.

Dimanche prochain, féministes, LGBTGI+ et allié⋅es, antiracistes, nous aurons l’occasion de montrer notre colère face à la montée de la transphobie et réaffirmer notre attachement aux droits humains dont font partie les trans.

Rdv dimanche 5 mai, 12H, place de la liberté à Baiona.

Les transphobes ne passeront pas! Ni à Baigorri, ni en EH, ni ailleurs!

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