
EHBai organise une mobilisation contre l’extrême droite le vendredi 14 novembre, à 19h à Saint-Jean-de-Luz (place Louis XIV), sous le slogan « Face à l’extrême droite, soyons le rempart ».
Pour rappel, EHBai avait mené une action le 2 octobre dernier dans ce village côtier d’Hego Lapurdi. L’objectif était de dénoncer la vente spéculative de la résidence secondaire du milliardaire d’extrême droite Pierre-Édouard Stérin, et d’insister sur la nécessité de construire un rempart face aux forces et aux idées d’extrême droite.
Le lendemain, dans un communiqué envoyé à la presse, Pierre-Edouard Stérin a annoncé publiquement qu’il avait porté plainte contre EHBai et ses deux porte-paroles. Pour l’instant, nous n’avons pas de nouvelles de ces plaintes. Dans tous les cas, comme nous l’avions annoncé, nous nous tenons prêt·es. Et nous souhaitons continuer à renforcer la mobilisation face à l’extrême droite et ses idées réactionnaires.
La mobilisation que nous organisons le 14 novembre prochain à Saint-Jean-de-Luz est clairement en lien avec le contexte de cette vente spéculative, de cette action et de cette plainte. Mais cet appel veut aller plus loin : nous voulons sonner l’alarme face aux menaces de l’extrême droite et permettre aux citoyen·nes de manifester leurs inquiétudes dans la rue. Comme cela a toujours été le cas, la seule manière de faire face au fascisme est de le faire avec détermination, union et mobilisation des citoyen·nes.
La menace de l’extrême droite existe aussi au Pays Basque Nord
En plein cœur de cet agenda réactionnaire mondial, le gouvernement français, avec sa politique ultra-libérale et sécuritaire, embrasse de plus en plus l’agenda de l’extrême droite et soutient son développement. Et malheureusement, les vents réactionnaires sont en train d’arriver au Pays Basque Nord.
Si l’extrême droite parvient à prendre le pouvoir et/ou à s’immiscer dans les cercles de décision, la régression des droits que nous connaissons aujourd’hui s’accélérera considérablement : destruction des services publics et de la protection sociale par des politiques ultra-libérales ; augmentation des privilèges pour les plus riches ; suppression des mesures de protection des droits des femmes ; abandon des politiques de transition écologique ; durcissement des politiques contre les personnes contraintes à migrer ; augmentation de la répression ; mise en danger de la liberté d’expression et d’association ; nouvelle période d’opposition à l’identité basque et à la culture basque.
La diffusion d’idées racistes, xénophobes, homophobes, totalitaires et fascistes fait obstacle au vivre-ensemble et divise la société. Et c’est cela, l’autre grand danger auquel nous faisons face : celui de détruire ce que nous avons construit ces dernières années et que nous sommes en train de construire au Pays Basque Nord. Le territoire et les citoyen·nes en subiront les conséquences.
Construire un rempart et créer de l’espoir au Pays Basque
Face à cette situation, il est indispensable de protéger l’identité du Pays Basque, ses valeurs progressistes et égalitaires ainsi que les consensus que nous avons construits ces dernières années et qui sont largement soutenus dans la société.
C’est-à-dire le travail en faveur du processus de paix et du vivre-ensemble, du développement de l’euskara, de la transition écologique, des droits des femmes, d’une politique migratoire humaniste, de l’agriculture paysanne ou encore du droit au logement. Nous devons protéger collectivement ce que nous avons construit collectivement.
C’est pourquoi, à l’extrême droite et ses idées fascistes, nous répondons l’union. De la même manière que nous avons tissé des accords sur un certain nombre de sujets, nous devons être prêt·es à défendre notre territoire et protéger notre société. L’objectif n’est pas de rester dans les contradictions, mais de soutenir le Pays Basque et son peuple. Pour cela, nous avons besoin de décisions et initiatives concrètes de tous les acteurs sociaux, syndicaux et politiques.
En effet, face à ce dessin sombre, nous pensons qu’il est urgent de diffuser l’espoir. Un espoir créé par un Pays Basque et un avenir meilleur que nous devons construire tant pour les citoyen·nes que pour les nouvelles générations. Cet avenir est en jeu et nous ne pouvons pas échouer. Pour cela, nous appelons les citoyen·nes à se rassembler le vendredi 14 novembre à Saint-Jean-de-Luz.
