Kanakyarekin ELKARTASUNA! Solution politique pour la KANAKY !

Mardi dernier, l’État français dans le cadre du changement constitutionnel en cours, a fait passer la réforme sur la composition du corps électoral en Kanaky, et ce malgré qu’elle ait été indiquée comme un point de tension et de rupture des Accords de Nouméa, par l’ensemble des acteur⋅ices et observateur⋅ices du processus de décolonisation de la Kanaky.

L’adoption de cette réforme entraîne la résiliation de « l’accord de Nouméa » signé par les deux parties en 1998 et un grave coup d’arrêt dans le processus de décolonisation de la Kanaky.

Cette réforme donne le droit de vote à toute personne résidant en Kanaky depuis 10 ans, ce qui augmenterait le risque de voir les kanaks devenir une minorité au sein du corps électoral. L’accord de Nouméa était pensé pour éviter ce travers.

En Kanaky, la composition du corps électoral reste une source de conflits et de tensions. Le mouvement indépendantiste a fait une proposition visant à intégrer dans le corps électoral uniquement celles et ceux qui seraient né⋅es en Kanaky. Le gouvernement français a rejeté la proposition et a décidé de prendre le chemin d’une modification constitutionnelle.

Ce véritable coup de force, soutenu par une majorité de parlementaires français⋅es, est une nouvelle violation des accords de Nouméa et du droit à l’autodétermination du peuple Kanak. L’Etat français est entièrement responsable du climat de violence en Kanaky.

EHBai et LAB, souhaitent fermement dénoncer l’attitude de Macron. Aucun passage en force ne pourra régler le conflit politique en Kanaky, la France doit aller au bout du processus de décolonisation. La modification de la composition des listes électorales par la France met en péril le processus de résolution de conflit entamé jusqu’à présent. La véritable résolution ne sera possible que si l’on chemine dans le respect du droit et des aspirations kanaks. Une décision contraire au processus de décolonisation conditionnerait les étapes suivantes et constituerait une grave source de tension.

Cela ne pourra passer que par l’abandon immédiat de la réforme du dégel électoral et la reprise du dialogue dans le cadre des accords de Nouméa.

Pour conclure, tout notre soutien au peuple Kanak et nous exigeons que l’état Français prenne ses responsabilités et qu’il abandonne cette réforme.

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