Non à loi Darmanin, le Pays Basque est une terre d’accueil

La criminalisation des migrant.es se poursuit
Alors que la contestation contre la réforme des retraites s’inscrit dans la durée, le gouvernement français poursuit sa feuille de route anti-sociale avec l’examen du projet de loi Asile-Immigration au Sénat à partir du 28 mars.

Cette réforme portée par le premier flic de France Gérald Darmanin vise à poursuivre la politique de harcèlement des personnes migrantes et durcir leurs conditions d’accueil. Le ministre de l’Intérieur se félicite d’ailleurs de “pouvoir expulser encore plus d’étrangers délinquants sans leur trouver d’excuses juridiques.” Tout un programme !

Parmi les mesures phares de cette loi, retenons : la multiplication des Centres de Rétention Administrative, la systématisation des Obligations de Quitter le Territoire Français, la réduction des recours juridiques (de 12 à 4!) ou encore la diminution des délais d’instruction.

Le gouvernement, dans sa grande mansuétude, accordera des régularisations temporaires aux personnes acceptant un travail dans un des métiers dit “en tension”. Cette mesure démontre encore une fois l’obsession du gouvernement pour la valeur économique des travailleuses et des travailleurs au détriment de leur valeur humaine.

Immigration, valeur sûre à droite
Cette réforme apparaît dans un contexte où la majorité présidentielle cherche à donner des garanties à la droite dure incarnée par Les Républicains. Ce n’est un secret pour personne, la droite a toujours été plus prompte à légiférer en faveur d’un durcissement de la politique migratoire, et ceci quoiqu’il en coûte. De quoi rabibocher extrême-droite, droite dure et Macronie après des semaines houleuses autour de la réforme des retraites.

Il est toujours bon de rappeler qu’au-delà des devoirs d’humanité et d’accueillir dignement les personnes en exil qui nous incombent, l’immigration a toujours eu un effet positif sur l’économie d’un pays.

Le Pays Basque, terre d’accueil
Les drames se multiplient mais les frontières restent désespérément fermées. Depuis 2020 et la fermeture de plusieurs postes frontières en Basse-Navarre et Labourd, le gouvernement se rend complice des accidents qui se produisent sur notre territoire lorsque des migrant.es tentent de se frayer un chemin en traversant la Bidassoa, le chemin de fer ou l’autoroute. Combien faudra t’il de mort.es sur nos routes pour que les décideurs changent enfin de paradigme ? Le cynisme les poussant à justifier la fermeture des frontières par la lutte contre la propagation du Covid-19 ou la lutte anti-terroriste.

Mercredi 21 mars à Urrugne, 3 militant.es de Bidasoa Etorkinekin ont été arrêté.es à leur domicile par les forces de l’ordre. Leur tort ? Avoir apporté leur soutien à des migrant.es. Ce coup de filet s’ajoute à la longue liste des citoyen.nes basques s’étant rendu.es coupables de “délit de solidarité”. Ce rouleau-compresseur sécuritaire doit cesser !

Continuons à faire vivre la solidarité sur notre territoire
EHBai apporte son soutien inconditionnel à toutes les femmes & hommes venant en aide aux personnes sur les chemins migratoires. Ces humanistes qui par leur engagement, rejettent la société rabougrie du “chacun pour soi” que tentent de nous imposer l’Etat français réforme après réforme. En construisant les solidarités aujourd’hui, nous préparons le Pays Basque de demain : un territoire ouvert sur le monde, tolérant, multiculturel.
A l’aune d’un dérèglement climatique qui mettra sur les routes de plus en plus de réfugié.es climatiques, nous devons fondamentalement repenser notre rapport à l’immigration.
C’est pourquoi, EHBai s’associe au collectif formé par Etorkinekin-Diakité et appelle à un rassemblement contre la loi Darmanin le samedi 25 mars à 16h face à la mairie de Bayonne.

Soyons nombreux !

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