Précarité menstruelle : Une injustice fondamentale qui touche une femme sur trois en France

Ce chiffre donné par le tout dernier rapport du ministère chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes révèle l’importance de la prise en compte du coût de la charge financière en ce domaine : durant sa vie, une femme dépense plusieurs milliers d’euros pour l’achat des protections hygiéniques, des sous-vêtements périodiques et même d’antidouleurs souvent non remboursés.

Au delà de l’aspect économique inégalitaire en sachant que les femmes en France sont plus nombreuses que les hommes à vivre sous le seuil de pauvreté –4,9 millions de femmes pour 4,3 millions d’hommes-, c’est surtout le tabou autour des menstruations, véritable creuset dans l’inégalité de genre alimenté par les normes patriarcales discriminatoires, qu’elles soient sociales, culturelles ou religieuses, qui renforce ce sentiment d’infériorité subi par les filles et les femmes.

L’initiative mise en place par le département 64 dans les collèges pilotes a pour objectif de lever ce tabou par des actions d’information et de sensibilisation pédagogiques auprès des jeunes filles et des garçons et d’aller vers plus d’égalité et de respect vis à vis des femmes; d’infléchir l’absentéisme scolaire en lien avec cette précarité menstruelle.

Le collège d’Irandatz à Hendaye ainsi que 5 autres collèges dans le département ont pu accueillir cette expérimentation depuis le mois de mai 2022 pour une durée de 2 ans et un budget de 16 000 euros consistant à mettre à disposition des kits premières règles et des protections hygiéniques bio gratuites avec un accompagnement éducatif par l’infirmière scolaire.

Avec EHBai nous avons porté ce sujet de lutte contre la précarité menstruelle au coeur de nos revendications féministes et sociales, nous étions présents pour la présentation de cette action auprès de Mme Isabelle Lahore vice-présidente chargée de l’éducation et des collèges en tant que conseillère départementale du canton de Hendaye Côte Basque Sud.

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